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Adblue : tout comprendre au fonctionnement de ce liquide antipollution à base d'urée

L’Adblue, voilà un liquide dont personne ne parlait il y a quelques années et qui est en train de devenir la norme sur les voitures diesel récentes. Pourtant, la commercialisation de ce liquide antipollution remonte à 2006, date à laquelle il est devenu obligatoire sur les transporteurs poids lourds.

Mais quel est donc ce ‘nouveau’ produit miracle et que faut il savoir sur son fonctionnement ?



En guise d’introduction intéressons nous au produit en lui même.


L’Adblue est une marque déposée qui propose une version standardisée de l’AUS 32, un liquide antipollution qui vient équiper les moteurs diesel récents. Ce produit sert d’additif afin de créer une réaction chimique dépolluante dans le système d’évacuation de la voiture, entre le filtre à particules et le catalyseur.


A quoi sert l'adblue ?


Son but est de réduire les émissions d’oxyde d’azote (NOx) présentes dans les gaz d’échappement.


Comment est fabriqué l'adblue ? Quelle est sa composition ?


 Derrière ce nom sympathique se cache un mélange à 67,5 % composé d’eau dématérialisée, et à 32,5% d’urée .


D'où vient l'urée de l'adblue ?


De l’urée ?! Le produit miracle antipollution est donc composé à 1/3 d’urine ? Pas tout à fait ! Si l’urée est bien un des liquides qui compose l’urine, il n’est pas question d’utiliser de l’urine humaine ou animale pour confectionner ce produit.


L’Adblue est conçu de manière chimique à partir d’une réaction entre gaz naturel et ammoniaque . Pas question de confectionner soit même son Adblue, même en cas de panne !

Car oui  l’Adblue fait l’objet d’un réservoir spécifique qui doit être rempli sinon le véhicule ne démarrera pas. 


Quel est le fonctionnement de cette solution, quelle est son utilité ?


Cette solution a été conçue pour réduire les niveaux de pollution des moteurs diesel, elle fonctionne en trois étapes : 


  1. Tout d'abord le liquide AdBlue est stocké dans un réservoir spécial, celui-ci s'introduit dans la ligne d’échappement avant le catalyseur SCR (Selective Catalytic Reduction). 
  2. L’urée constituant principal de l’AdBlue se décompose en ammoniac, sous l’effet de la chaleur. 
  3. Les NOx qui proviennent de la combustion du moteur entrent en contact avec cet ammoniac. De là une réaction chimique se produit afin de transformer les NOx en azote et en vapeur d'eau; ce qui permet aux véhicules diesel d'être conformes aux normes Euros jusqu’au niveau 6.

La capacité et l’emplacement de ce réservoir additionnel peuvent varier en fonction des véhicules. Sur les modèles les mieux pensés, vous trouverez la trappe du réservoir d’Ablue juste à côté de la trappe à carburant.

Sur d’autres modèles, il vous faudra accéder à une trappe située dans le coffre, un système peu pratique, d’autant plus que l’urée contient de l’ammoniaque et est  corrosif pour certains matériaux (dont la carrosserie). Point positif :  la solution est presque inodore et sans risque pour la santé .


Il faudra cependant être vigilant lors des pleins et  ne pas se tromper de produit ni de réservoir : si de l’Adblue est versé par erreur dans le réservoir à carburant, il faudra éviter à tout prix de démarrer le moteur, et procéder à une vidange dans les plus brefs délais. De couleur similaire au liquide lave-glaces, il est déjà arrivé à de multiples reprises que ce liquide soit versé par mégarde dans le réservoir d’Adblue… Dans ce cas, il faudra également éviter de démarrer le moteur pour ne pas endommager les circuits, et procéder à un nettoyage complet du réservoir.



Combien de kilomètres peut on parcourir avant d’avoir à faire le plein d’Adblue ?


Sur la plupart des moteurs actuels, on estime que la consommation d’Adblue est de  1 litre pour 8.000 kilomètres parcourus . En d’autres termes, une voiture utilisera plus ou moins 6 litres d’AUS 32 pour 100 litres de Diesel consommés. Si on prend l’exemple d’une Peugeot 308 1.6 BlueHdi dont le réservoir d’Adblue est de 17 litres, on peut facilement tenir entre 8 à 10 pleins d’essence avant d’avoir à remettre du liquide bleu dans son réservoir.



Où faire le plein d’Adblue ?



Pas de liquide, pas de démarrage : il faut donc être vigilant et surveiller son niveau d’Adblue (indiqué par la voiture), sous peine de se retrouver en panne.

Avec la démocratisation des moteurs BlueTech, il est devenu plus facile de se procurer le précieux liquide bleu, en bidon ou directement à la pompe.

Son coût peut varier : de 1,50€/L à la pompe à  entre 25 et 30€ le bidon de 10 litres en centre automobile et stations services.


Si le plein à la pompe est aujourd’hui plus rentable,  les stations services sont encore peu nombreuses à être équipées du pistolet bleu . En ce qui concerne les bidons, nous vous recommandons d’opter pour une version avec bec verseur afin d’éviter de renverser le liquide et risquer d’endommager la carrosserie (ou son sol de coffre en fonction de l’emplacement du réservoir).

Un très bon moyen de trouver une pompe ou un point de vente près de chez vous est de se rendre sur  la page internet de Services TotalEnergies - Se fournir en AdBlue, vous y trouverez une carte des stations ainsi que la possibilité d’acheter un bidon directement en ligne.



Quels sont les avantages de l’Adblue ?


Nous l’avons vu, la présence d’un compartiment et d’un liquide spécifique nous obligent à effectuer plus de contrôles sur notre véhicule. En revanche, ce liquide dépolluant permet de  convertir entre 85 et 90 % des NOx en azote et vapeur d’eau , et donc de limiter la pollution des gaz d’échappement sur les moteurs diesel équipés de ce dispositif. Pour rappel, cette réaction chimique permet notamment aux véhicules qui en sont équipés d’être conformes aux normes Euros jusqu’au niveau 6 .

Si cette technologie ne réduit pas les émissions de CO2, toujours est-il que la plupart des voitures qui en sont équipées respectent les normes fixées par le gouvernement pour être éligibles à la prime à la conversion . Il est donc aujourd’hui possible de trouver des véhicules thermiques Diesel peu polluants, aussi bien en terme de CO2 que de NOx, le tout à un prix très abordable.



Quels sont les véhicules équipés ?


En Europe,  la norme Euro 6 oblige les nouveaux véhicules Diesel à être équipés d’un système de traitement des NOx Il existe différents systèmes mais celui qui utilise l’Adblue est le plus répandu. Précisons que l’Adblue n’est pas le nom de la technologie embarquée, mais simplement le nom de l’additif utilisé. La technologie utilisant l’Adblue est celle de la  Réduction Catalytique Sélective (SCR). Seuls les véhicules diesel sont équipés de ce dispositif car ce sont eux les principaux responsables des émissions de NOx. Pour repérer facilement les modèles équipés du SCR, certains constructeurs ont choisi de renommer leurs moteurs qui embarquent cette technologie de dépollution. Ainsi, on retrouve chez Renault des moteurs portant la mention ‘Blue‘ tels que le BlueDci et le BlueHdi qui nous indiquent d’office que le modèle comporte un SCR et nécessite donc d’être alimenté en Adblue.

Nous vous conseillons de vous renseigner avant l’achat du véhicule afin de savoir si celui-ci est équipé ou non du SCR.




Faut-il prévoir un entretien spécifique pour les voitures équipées d'un réservoir AdBlue ?


Heureusement, le système SCR ne nécessite pas d'entretien particulier. Si ce n’est d’effectuer un plein d’Adblue tous les 8000 km environ. Il faut simplement s’assurer de ne pas verser un produit dont le mélange a été modifié (rallongé en eau par exemple), ou qui a été conservé en dessous de -12°C ou au delà de 40°C, sous peine d’endommager le catalyseur.


Bon à savoir également : la durée de conservation de l’Adblue n’excède pas 2 ans et à partir de 12 mois, le produit commence à s’altérer et risque de perdre ses caractéristiques.

Mis à part le prix du produit, qui  revient à moins de 20 € / 100.000 km si acheté directement à la pompe, ce système de dépollution est peu coûteux à l'usage (à condition de ne pas se tromper dans les réservoirs !).

Nous finissons cet article sur un chiffre étonnant, issu d’un rapport du cabinet inter-research.com : “D’ici 2024, camions et voitures réunies vaporiseront en Europe 8 milliards de litres d’Adblue dans leurs échappements“ . Une popularité croissante pour le produit qui bien évidemment faire le bonheur des producteurs et revendeurs !



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