Rencontre avec Frédéric Bourdiaux, responsable des parcs automobiles VPauto.

Rencontre avec Frédéric Bourdiaux, responsable des parcs automobiles VPauto.

La rubrique  « Les Rencontres » a pour objectif de nous faire découvrir petit à petit les parcours et les points de vue Fred Bourdiaux
des professionnels qui font fonctionner l’entreprise VPauto.  Elle a aussi vocation à nous faire découvrir le point de
vue des acheteurs, novices ou fidèles, qui auront à cœur de partager leur expérience dans le monde des enchères
automobiles. 

Depuis 12 ans, Frédéric Bourdiaux joue un rôle important au sein de la société VPauto. En plus de diriger les parcs
de Nantes, Lorient et Rouen à distance, Frédéric est un expert reconnu dans le domaine automobile.

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

FB : Après le bac, j’ai passé un BTS action commerciale automobile. Ensuite, j’ai commencé dans la vente auto d’occasion. J’en ai vite fais le tour, une opportunité s’est présentée pour travailler sur Paris dans le domaine de la vente aux enchères. Après quelques années j’ai eu la chance d’être embauché dans la SAS Guignard et de rencontrer Maître Guignard. Cela fait maintenant 12 ans que je suis dans cette société.

Expliquez-nous en quoi consiste votre travail au quotidien. Plusieurs tâches je me doute…

FB : Effectivement, je gère le site de Vertou, le parc automobile de Lorient et j’aide à distance le parc de Rouen quand ils ont besoin d’informations. J’aide à réceptionner les véhicules quand il y a des arrivées. Je crée tous les modèles de carte grise dans notre base informatique, avec les types mines, les CO2, les dates de production de chaque véhicule… Lorsque l’on reçoit un véhicule dans le parc et que nous avons déjà eu le modèle similaire chez VPauto, il suffit de notifier le type mine dans le logiciel, et cela nous donne toutes les finitions existantes du modèle avec les différentes motorisations.

Qu’est ce que le type mine ?

FB : C’est un type européen qui est référencé et qui est lié à une homologation d’un véhicule. Exemple : Lorsqu’un constructeur sort un nouveau produit ou lance une évolution de son produit, il doit l’homologuer. Il se voit alors recevoir un numéro européen qui va être diffusé sur notre territoire, ainsi que dans les autres pays.

Quelles sont les étapes à réaliser dès l’arrivée d’un véhicule chez VPauto jusqu’à son passage sur le podium de vente ?

FB : Il y en a plusieurs : la première étant l’identification et la réception de la voiture. Nous vérifions les généralités, l’immatriculation, le châssis, l’état carrosserie, l’état intérieur. On relève également les équipements du véhicule. A partir de là, on identifie la finition du véhicule, qui doit être retrouvée si le modèle existe déjà dans notre base informatique. C’est ce que je fais avant chaque vente. Donc tout est identifié à la réception et une fois la validation faite, le véhicule se rend au contrôle technique ou au bilan expert (si le véhicule à moins de 4 ans).

A son quatrième anniversaire (c’est la date de première mise en circulation qui compte) le véhicule devra subir un contrôle technique obligatoire. En dessous des 4 ans, le véhicule passe au bilan expert. A Lorient cette étape est réalisée en interne par un indépendant. Par la suite, le véhicule se rend au lavage ou à la mécanique s’il y a des vérifications à faire (un contrôle, un devis pour une pièce à changer…).

Dans la foulée, le véhicule se rend au stand photo puis dans le parc ou une place précise lui est attribuée avant la mise en place définitive pour la vente.

Un niveau de logistique assez élevé et strict…

FB : Oui, on fonctionne avec un système d’emplacement, où chaque place est matérialisée par un numéro. De ce fait, il est facile et rapide de retrouver une voiture dans le parc.

vertou 2015

Quels sont les problèmes que vous rencontrez le plus fréquemment sur les véhicules ?

FB : Ce sont soit des problèmes mécaniques, soit administratifs. Quand il s’agit d’un problème mécanique, c’est le mécanicien qui intervient directement sur le véhicule.

Il y a des mécaniciens à Lorient et à Nantes. Si la réparation est gérable rapidement, notre mécanicien va intervenir. Sinon, une demande de devis est réalisée chez un de nos garages partenaires. Si le devis est accepté les travaux sont effectués. Dans le cas contraire, nous vendons le véhicule en l’état (catégorie non-roulant par exemple…)

Quand il s’agit d’un problème administratif (par exemple, le numéro de série n’est pas le bon) nous vendons le véhicule en annonçant bien le souci. Si c’est un problème administratif pur, nous faisons rectifier la carte grise et nous vendons le véhicule dès que tout est conforme. Ce qui peut prendre du temps dans certains cas… A noter que l’ensemble des dossiers est traité  à Lorient.

En tant qu’expert, avez-vous une préférence pour une marque et un modèle de voiture ?

FB : Non, chaque marque a ses bonnes et mauvaises périodes, c’est cyclique. Ceci est lié à plusieurs facteurs : par exemple des décisions prises tout en haut de la hiérarchie qui entraînent des répercussions qui durent en générale une dizaine d’années. Il y a aussi des marques qui, intrinsèquement vieillissent mieux que d’autres. Ce qui se justifie par le choix de matériaux qui vieillissent mieux par exemple.

En terme de finition, les Allemandes du groupe VAG vieillissent le mieux, c’est indéniable.

Avec le vivier très varié de véhicules qui transitent chez VPauto j’ai pu voir au fil du temps des gammes vieillir plus ou moins bien (avec des kilométrages différents). C’est ainsi que je vois si certains produits ont des problèmes récurrents. Vient ensuite la mécanique, c’est encore autre chose. Les mécaniques les plus fiables sont certainement Asiatiques. Très peu de retours.

Vos rédactionnels sont composés d’informations techniques, on suppose que vous êtes en veille permanente sur le monde automobile ?

FB : Bien sûr, je ratisse tout. Internet pour la réactivité, la presse classique pour les sujets de fond. La télé, la radio, tout est bon pour glaner des informations. Je discute aussi dans les garages avec des interlocuteurs qui s’y connaissent davantage, ce qui me permet d’en tirer des informations.

Qu’appréciez-vous dans votre métier ?

FB : La diversité, la nouveauté… En fait tout m’intéresse ! Bien sûr tout est relatif mais je me concentre de la même façon pour une Clio société que pour une Porsche. J’essaye de connaître toutes les gammes de voitures, les différentes versions, ce qui nécessite une perpétuelle veille du marché. Lorsque je me déplace par exemple, j’ai toujours un œil sur les véhicules qui m’entourent…

De temps en temps, j’aime également regarder dans le rétroviseur vers d’anciens modèles, c’est pour cette raison que j’anime également un blog (http://zoomautoblog.canalblog.com/).

Ce blog me permet de me poser et de me concentrer sur un modèle oublié. Bien sur j’essaye de trouver des modèles originaux, des versions ou des produits un peu marginaux pour expliquer le pourquoi du comment…

Je tente de proposer un côté ludique, je me renseigne sur internet. Et si le véhicule en question n’est pas sur internet cela m’intéresse encore plus dans la mesure où j’ai d’autres sources de recherches, de la vieille presse papier par exemple ! Ce qui me permet de créer des développements que tout le monde ignore. Je tâche de glisser entre les années : j’ai fait beaucoup d’articles concernant les modèles des années 1980 à 2000. A présent, je me lance dans les années 1970-1980. J’ai déjà réalisé un article sur la Matra Simca Bagheera et  je suis actuellement sur la Murena, la suivante, le petit coupé..

La Murena ? Je ne vois pas du tout..

murena

FB : Justement, pour les nouvelles générations c’est intéressant. Mon rôle est également de faire le passage entre les générations. C’était donc une coupé sport 3 places, que les anciens ou plus anciens connaissent. J’ai grandi avec ça, j’ai vu ce type de véhicule rouler à l’état neuf. Il existe encore des modèles de ce genre roulant dans le monde. Mon blog ne consiste pas à copier des sites existants (qui sont d’ailleurs très bien faits) mais de relever des particularités et anecdotes sur le véhicule en question. J’essaye donc de faire passer ces informations à travers les articles de mon blog.

En ce qui concerne les rédactionnels de pub dont je m’occupe pour VPauto, je présente le produit, sa version plus particulièrement et une petite originalité liée à une gamme très spécifique du modèle ou à une prochaine sortie dans la gamme… Je pars toujours d’une page blanche, et la construction de l’article se fait naturellement. Curieusement, je démarre très souvent l’article par « le saviez-vous ? ». J’ai la particularité lorsque je démarre l’article de trouver assez vite l’info bonus sur le véhicule. Ceci dans le but d’apporter une information qu’ignorait l’amateur de ce type véhicule.

Au sein de l’article, je présente dans un premier temps le modèle dans sa généralité, pour le resituer sur le marché par rapport à la marque ou aux groupes de marques. J’explique quand certains véhicules sont jumeaux dans la mesure où ils sont industrialisés en commun au même endroit (exemple le Sprinter et le Crafter). Dans un second temps, j’axe le texte sur le modèle que VPauto propose à la vente. En fonction de celui-ci, je tente de définir le profil de l’acheteur. Par exemple je vais plus insister sur le côté familial ou sportif, confort, professionnel…

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