Un véhicule électrique de 45 tonnes qui n’a pas besoin d’être rechargé

Un véhicule électrique de 45 tonnes qui n’a pas besoin d’être rechargé

Oui vous avez bien lu, le plus gros véhicule électrique de la planète n’a même pas besoin d’être rechargé. Il s’agit de l’Elektro Dumper et c’est un véritable monstre : il mesure 4 mètres en hauteur et 10 mètres en longueur et son poids une fois chargé est de 110 tonnes !

Cet engin de chantier aux dimensions gigantesques sert à transporter des minerais dans une carrière en Suisse. Son usage très particulier en fait un des seuls véhicules électriques qui génère plus d’énergie qu’il n’en dépense.

Mais comment fait-il ?

La carrière dans laquelle ce camion-benne se trouve au sommet d’une coline. Pour y parvenir, le véhicule remonte cette dernière à vide. Une fois le sommet atteint, il charge un maximum de 65 tonnes de chaux et de marne qui vont servir à la cimenterie responsable de l’exploitation. Il redescend ensuite la pente douce en utilisant le freinage regénératif (ou freinage par récupération) pour recharger ses batteries. La raison pour laquelle il parvient à générer plus d’énergie qu’il n’en produit est qu’une fois chargé ce camion très lourd est capable d’utiliser le freinage regénératif au maximum de son potentiel. Alors que sur la plupart des VE, le moteur est capable de prolonger son autonomie d’environ 15 % grâce à cette méthode, sur l’Elektro Dumper on parle alors de 110 % d’autonomie supplémentaire après chaque ascension. Une source d’économie immense pour l’entreprise qui l’exploite, puisque cette énergie supplémentaire peut également être utilisée par l’usine dans laquelle L’Elektro Dumper fini sa course pour déposer les matériaux.

Auparavant, ce même véhicule était équipé d’un turbodiesel de 739 ch qui consommait 100 000 tonnes de diesel et émettait 130 tonnes de CO2 par an.

Pour alimenter un tel colosse, on se doute bien qu’il faut aussi une quantité impressionnante de batteries. Il embarque donc 8 tonnes de batteries d’une capacité totale de 700 kWh.

L’utilisation de cet engin reste encore très spécifique, pas de magie ni d’énergie « infinie » ici mais seulement une utilisation judicieuse de l’énergie verte pour réduire les émissions de cO2 et économiser nos énergies fossiles.